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LES GRANDS NAVIGATEURS DU XVIIè SIECLE.

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HISTOIRE MARITIME
XVIIe siècle
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LE NAUFRAGE DE BONTEKOE & autres aventures en mer de Chine (1618-1625)
Le 28 décembre 1618, Willem Ysbrantsz Bontekoe, capitaine du Nieuw-Hoorn quitte les Pays-Bas pour l'île de Java. Après plusieurs mois de navigation éprouvante, il relâche à la Réunion puis à Madagascar. Plus tard, en plein océan Indien, le feu prend à l'eau-de-vie, puis aux poudres, et le vaisseau explose alors "en tant de débris que l'on ne pouvait plus distinguer si ceux-ci provenaient d'hommes ou d'autres choses". Parmi les membres d'équipage restés à bord, seuls survivent Bontekoe, grièvement blessé, et un jeune mousse. Mais soixante-dix hommes, qui s'étaient opportunément enfuis dans les chaloupes pendant l'incendie, viennent les repêcher. Vingt-trois jours durant, les tortures de la famine et de la soif réduisent Bontekoe et ses compagnons, qui dérivent au gré des courants et des vents, aux extrémités les plus pénibles; Parvenant sur la côte de Sumatra, ils se procurent quelques vivres, mais subissent de lourdes pertes lors d'un combat contre les indigènes. Puis ils gagnent enfin de le détroit de la Sonde, où une flotte hollandaise recueille les rescapés. Bontekoe narre ensuite un voyage aux Moluques et les préparatifs d'une longue expédition en mer de Chine : il participe tout d'abord au fiasco de l'attaque contre les Portugais de Macao en 1622, puis mène deux ans durant, depuis Formose, une sanglante guerre de course qui écume les côtes chinoises. Le dessein, naïf, d'imposer par la force à l'Empire du Milieu les prétentions commerciales de la Compagnie des Indes orientales, sera bien entendu un échec. Le 6 février 1625, Bontekoe quitte Batavia pour revenir dans son pays à la tête de trois vaisseaux richement chargés. Deux sombrent en chemin ; le sien, à moitié détruit par un ouragan, fait une longue halte réparatrice à Madagascar, puis se rend à Sainte-Hélène où les canons portugais manquent de l'envoyer par le fond. Ce n'est qu'après avoir traversé tous ces malheurs, et bien d'autres encore, que Bontekoe retrouve sa patrie le 25 novembre, "ayant échappé presque miraculeusement à la mort qui l'avait poursuivi sous tant de faces différentes". Son récit, publié en 1646 à Amsterdam, eut un succès considérable et fut sans cesse réédité aux Pays-Bas. C'est aujourd'hui un classique de la littérature de voyage néerlandaise.
231 pages, quelques reproductions de gravures et cartes de l'époque en noir et blanc - 24 €
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LE NAUFRAGE DES PORTUGAIS sur les côtes de Saint-Jean-de-Luz & d'Arcachon (1627)
En janvier 1627, lors d'une tempête exceptionnelle, eut lieu le plus grand naufrage de l'histoire de la marine portugaise, devant les côtes françaises de Saint-Jean-de-Luz et d'Arcachon. Bilan : 7 navires coulés - deux énormes caraques des Indes de 1800 tonneaux, chargées de pierres précieuses et d'épices, escortées par cinq galions de guerre portant la fine fleur de l'aristocratie portugaise -, 2000 morts, 300 rescapés. Parmi eux le capitaine-général dom Manuel de Meneses, qui publia un mémoire, et le jeune dom Francisco Manuel de Melo qui rédigea le récit de ces événements trente ans plus tard. Tout ceci donna lieu à un imbroglio diplomatique entre la France et le Portugal, qui impliqua le duc d'Epernon, Richelieu, Louis XIII, l'Église et les grandes familles du Médoc. Car si les "bourgeois" de Saint-de-Luz recueillirent avec charité des naufragés, il apparaît que plus au Nord, sur les côtes des Landes et du Médoc, les Français pillèrent les épaves et massacrèrent les survivants. Ce naufrage était cependant retombé dans l'oubli : aucun livre n'avait été publié sur ce sujet ; les faits sont à peine mentionnés, même par les historiens locaux. Jean-Yves Blot et Patrick Lizé ont réuni de nombreux documents retrouvés dans les archives espagnoles, portugaises et françaises. Avec les relations de Meneses et Melo, nous en publions ici quinze très significatifs, qui révèlent les faits tragiques de ce terrible mois de janvier 1627.
283 pages - 22,87 €
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LE PUISSANT ROYAUME DU JAPON - La description de François Caron (1636)
François Caron (1600-1672), fils de huguenots français réfugiés aux Pays-Bas, s'engagea très jeune au service de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC), fondée en 1602. Il vécut plus de vingt ans au Japon, y prit femme, y éleva six enfants et y réussit si bien qu'il atteignit dans la Compagnie le poste de directeur général, avant de se retirer en 1651. Fin diplomate et homme d'affaires, il fut un des rares Occidentaux à bien maîtriser le japonais, ce qui lui permit d'être un interlocuteur privilégié des autorités nipponnes. Témoin exceptionnel et acteur d'une époque où le Japon se fermait progressivement au monde, Caron laissa de son expérience principalement deux textes, qui s'éclairent l'un l'autre : la Description du puissant royaume du Japon, sorte de "Japon", mode d'emploi", véritable guide pour s'orienter sans erreur dans la société japonaise moderne, unifiée sous la férule des Tokugawa, et un Registre journalier, recueil de ses observations au quotidien, qui sont autant d'illustrations de la vie et du mode de fonctionnement du pouvoir au Japon avant la révolution des Meiji (1868). A la fin de sa vie, quittant sa retraite hollandaise, Caron mit ses connaissances au service de Colbert et de son projet de Compagnie française des Indes orientales dans un mémoire qui pourrait s'intituler "Nostalgie du Japon" tant les souvenirs accumulés dans sa jeunesse et son âge mûr transparaissent encore. Nous donnons ici l'ensemble de ces trois textes, jamais réédités depuis trois siècles, indispensables à la connaissance du Japon.
307 pages - 25 €
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MERCENAIRES FRANÇAIS DE LA VOC - La route des Indes hollandaises au XVIIe siècle
Le récit de Jean Guidon de Chambelle (1644-1651) et autres documents.
Le voyage des Grandes Indes orientales d'un Parisien anonyme - identifié par Dirk Van der Cruysse comme Jean Guidon de Chambelle - est un manuscrit français inédit et haut en couleurs. Cette relation raconte avec franchise les joies et les souffrances de ce Parisien, du temps de Richelieu et de Mazarin, qui mit son épée au service de la Compagnie hollandaise des Indes orientales (VOC) pendant les premières décennies héroïques de son existence. Vivant les privations d'une longue traversée, parcourant l'Asie de la mer Rouge au Japon, ou stationné à Batavia et Malacca, il nous fait participer comme si nous y étions à ses aventures exotiques et à sa découverte d'une humanité qui tantôt le charme et tantôt l'effare. Sa description sans états d'âme de la cruauté judiciaire appliquée à bord des vaisseaux de la VOC et de l'implacable discipline qui règne à bord des vaisseaux et dans les garnisons de la Compagnie, nous introduit dans ce monde étrange et lointain qu'est l'Asie hollandaise de cette époque, à la fois jardin des délices et jardin des supplices.
En annexe est jointe la Rédaction d'un voyage aux Indes orientales par un gentilhomme français, imprimée en 1645. Ce document rarissime et entièrement perdu de vue, narre également les aventures d'un mercenaire français au service de la VOC, et complète la vision que nous offre Guidon de Chambelle.
286 pages, quelques reproductions de gravures et cartes de l'époque en noir et blanc - 23 €
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LE NAUFRAGE DU TERSCHELLING SUR LES CÔTES DU BENGALE (1661)
La relation de Frans Janssen van der Heiden
Le 3 septembre 1661, le Terschelling quitte Batavia pour Hugli, la grande place commerciale du Bengale, mais une tempête surprend les marins. Après un terrible naufrage, trente-deux rescapés, dénués de tout, épuisés et affamés, parviennent sur un îlot. Pour survivre, ils sont contraints de manger des feuilles, des cadavres d'animaux, des chairs en décomposition de plus en plus avancée, des excréments et autres immondices. C'est à une véritable descente aux enfers gastronomiques que nous assistons, où ne fait défaut aucun ingrédient : l'éclatement du groupe, le vol des mets putrides, la folie, la tentation du meurtre et de l'anthropophagie. Après un mois vécu dans cette terrible misère, les naufragés sont recueillis par des pêcheurs bengalais. Ayant enfin rejoint le comptoir hollandais de Dacca, ils se croient tirés d'affaire, mais c'est alors qu'une guerre se prépare contre le royaume d'Assam ; ils sont enrôlés de force dans la gigantesque armée moghole qui remonte lentement le Brahmapoutre. Témoins en première ligne des cruautés innombrables de cette guerre, ils échappent cependant à un nouveau naufrage, aux crues de la mousson, à la famine et aux épidémies... Démobilisé avec quelques-uns de ses compagnons, Frans Janssen van der Heiden parvient enfin à Hugli, où il reste quelques années au service de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Il rentre chez lui en 1675 pour y mourir après avoir publié la relation fidèle de ses aventures.
219 pages, une petite trentaine de gravures et cartes de l'époque - 22,87 €
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LE BAILLI DE FORBIN, Lieutenant-Général des galères - Un chevalier de Malte dans la marine de Louis XIII Claude Petiet
Nombreux furent les chevaliers de Malte qui, ne trouvant pas dans l'Ordre l'occasion de satisfaire un trop-plein d'ambition ou de simple désir d'action, "se mettaient en congé de Religion" pour aller servir leur souverain d'origine. Ce fut la chance de la marine royale, au XVIIe et XVIIIe siècles, de les compter nombreux dans ses rangs. C'est grâce à eux que Richelieu, puis Colbert, plus tard Louis XVI, purent mettre sur pied une marine puissante et la conduire à la victoire. Tel fut le destin du provençal Paul-Albert de Forbin, dont l'ascension dans l'Ordre se poursuivra jusqu'à en faire un Bailli et un Grand Prieur de Saint-Gilles, parallèlement à la carrière qu'il conduira dans la marine de Louis XIII où il accédera au poste prestigieux de Lieutenant-Général des Galères, à l'heure de la lutte victorieuse contre l'hégémonie espagnole en Méditerranée. Il était juste de faire sortir de l'oubli ce personnage attachant, replacé dans le cadre pittoresque qu'était le sien : l'Ordre de Malte et le monde des Galères au XVIIe siècle.
2003 - 388 pages - 38 €
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OUVRAGE ÉPUISÉ OUVRAGE ÉPUISÉ |
LE GRAND VOYAGE - Le tour du monde d'un flibustier (1681-1691) - William Dampier
OUVRAGE ÉPUISÉ
Où trouva-t-il le temps d'écrire ses extraordinaires récits ? Mystère : surtout si l'on considère que le plus clair de sa vie, il le passa à bord des navires flibustiers des cinq océans, entre deux abordages, deux ripailles et quelques naufrages - avec la menace, toujours présente, de tomber quelque jour entre les mains des représentants de l'Amirauté, et de finir dans l'instant au bout d'une corde. Et pourtant, l'abbé Prévost, les Encyclopédistes, Wordsworth, Coleridge, Humboldt et tant d'autres, le considèrent comme un navigateur - et comme un écrivain - du plus pur génie ; et Daniel Defoe lui tira un fameux coup de chapeau en s'inspirant de lui pour brosser la figure de son Robinson Crusoé. Né à Yeovil en 1652, dans cette "Bretagne" anglaise qui va du Dorset à la Cornouailles, il s'engage tout gamin à bord d'un navire en partance pour les Indes, et on le retrouve tour à tour canonnier du roi, planteur, boucanier - et, pour finir, franchement pirate, mettant au service de différents capitaines de Fortune ses dons de pilote hors pair, sa science innée de la géographie, et un sabre qu'il s'entendait à manier sans état d'âme particulier. Mais le miracle, c'est que son livre - qui boucle pour notre plus grand plaisir un époustouflant tour du monde - n'est pas moins étonnant que sa vie. Car il existe une énigme Dampier, que la lecture de son oeuvre ne permet pas de tirer vraiment au clair. Comment cette formidable crapule - car c'en fut une - qui laissa derrière elle un constant sillage de sang parvient-elle à s'émerveiller, et à nous émerveiller, par la simple description d'une fleur inconnue, des moeurs d'une tribu sauvage, ou de tel trait de religion observé chez les sages de Chine ? Mystère de la littérature, qui, faute de sanctifier les hommes qui la servent, répand à leur suite les plus surprenantes bénédictions.
398 pages - 22,71 €
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