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Jeanne du Barry (19 août 1743 - 8 décembre 1793) est une courtisane qui devint la maîtresse de Louis XV de France et fut titrée comtesse du Barry. comode du Barry Service du Barry Jeanne Bécu est née à Vaucouleurs dans la Meuse, en Lorraine. Elle est la fille dAnne Bécu, couturière, et de frère Ange (Jean-Jacques ou Jean-Baptiste de Vaubernier), moine du couvent de Picpus à Paris. Elle bénéficie dune excellente éducation chez les dames de Sainte-Maure à partir de 1753 grâce à Nicolas Rançon, un fournisseur aux vivres de larmée que sa mère a épousé en 1749. Elle en sort en 1758 et devient élève perruquier à Paris, puis femme de chambre dans une famille de fermiers généraux, ce qui lui permet dobserver les personnalités des hautes sphères de la société. Elle est ensuite vendeuse dans une boutique de mode alors très en vue à Paris, La Toilette. Jean du Barry, proxénète de haut vol, la remarque alors quelle a 19 ans. Devenue sa maîtresse, elle est aussi une prostituée de luxe sous différents noms, notamment Mlle Langes. Lors dun dîner, Jean du Barry fait léloge de la jeune femme à un valet du roi. Louis XV désire alors la rencontrer en 1768. Jean du Barry et Richelieu avaient sans doute le projet den faire la maîtresse du roi pour quelle lincite à renvoyer Choiseul, leur vieil ennemi. Cest ainsi que le roi rencontre une ravissante jeune femme dont la personnalité a été affinée par des cours de philosophie, de littérature etc. avec les meilleurs maîtres. Le vieux roi, Louis XV, frappé de sa beauté, tombe sous son charme à la première rencontre. Quand il apprend son véritable état, il insiste pour quelle ait un titre. Elle est alors mariée pour lui donner un rang à la cour, à Guillaume du Barry qui vit à Toulouse, et qui est le frère de Jean qui lui est déjà marié. Le 1er septembre 1768 elle devient officiellement Madame du Barry, titre quelle utilisait déjà en toute illégalité. Elle est présentée à la cour en avril 1769. Jeanne ne cherche pas à jouer de rôle politique ; elle égaie le roi en digne remplaçante de la Pompadour. Elle bénéficie dune rente mirifique et reçoit des bijoux somptueux et des domaines (Louveciennes, non loin de Marly-le-Roi, et Saint-Vrain). Elle sefforce dêtre agréable à tous, et Voltaire à qui elle a envoyé deux baisers par la poste, lui envoie ce célèbre quatrain par retour de courrier : Quoi, deux baisers sur la fin de la vie ! Elle se rapproche alors du parti dévot. Mais Choiseul parait intouchable. Cest lui qui a conclu le mariage du nouveau dauphin Louis et de Marie-Antoinette. Cette dernière lui voue une haine profonde depuis quelle connaît la nature de sa relation avec le roi (1770). En 1771, au sommet de sa faveur, Jeanne obtient le renvoi de Choiseul et le fait remplacer par le duc dAiguillon, ce qui accroît le sentiment de haine de Marie-Antoinette à son égard. Elle reçoit aussi lhonneur dorganiser le mariage du comte de Provence avec la princesse de Savoie. Lorsque le roi comprend quil est atteint de la petite vérole, il envoie Jeanne à labbaye de Pont-aux-Dames ou elle vit dans une grande piété. Elle en sort deux ans plus tard, en octobre 1776 et sinstalle définitivement à Louveciennes. Elle y mène une vie paisible, et presque conjugale puisqu'elle aura deux longues liaisons sincèrement amoureuses. En 1789, elle soigne indifféremment blessés républicains et royalistes lors des premiers troubles de la Révolution. A cette occasion, elle recevra une lettre de sa vieille ennemie Marie-Antoinette, la remerciant d'avoir soigné des partisans royalistes. Son passé la rend suspecte aux yeux des républicains mais elle approuve publiquement les changements politiques sans que l'on sache si elle est sincère et elle n'est guère inquiétée. Cependant, lors de son séjour à Londres, apprenant la mort de Louis XVI, elle portera le deuil, fait qui ne manque pas d'être relevé par les espions républicains. En 1791, on lui vole des bijoux dune valeur dà peu près 60 millions deuros. Sans probablement se rendre compte du danger que cela lui fait courir, elle remue ciel et terre pour les retrouver, ordonnant louverture dune enquête, promettant des récompenses, et étalant ainsi imprudemment son immense fortune. On retrouve ses bijoux à Londres et elle fait plusieurs voyages dans cette ville réputée pour héberger des expatriés de la révolution. Sa fortune, ses liens supposés avec les émigrés, son ancienne condition de maîtresse royale en font une cible parfaite pour les révolutionnaires. Elle devient vite suspecte, est déclarée ennemie de la révolution après un long procès prédéterminé, et guillotinée le 8 décembre 1793 après avoir, dans lespoir dobtenir sa grâce, révélé au bourreau où étaient cachés ses derniers bijoux. Ses derniers mots au bourreau furent « De grâce, monsieur le bourreau, encore un petit moment. ». Elle montra la plus grande faiblesse dans ses derniers moments, et dénonça pour se sauver plusieurs personnes dont elle causa ainsi la mort. WDW__p/HC.htmWFW
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MADAME DU BARRY
Cependant Choiseul affiche franchement son hostilité vis-à-vis de la nouvelle favorite. Il laisse diffuser (il tient la Surintendance des postes) ou suscite à son sujet des chansons grivoises et même des libelles pornographiques (LApprentissage dune fille de modes, ou LApothéose du roi Pétaud).