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HISTOIRE DU JUDAÏSME

 

 

 


 
Judaïsme
 


Le judaïsme est la religion pratiquée depuis l'Antiquité par les enfants d'Israël, divisés en douze tribus. L'une d'entre elles, celle de Juda, a donné son nom à son propre territoire, la Judée, capitale Jérusalem, en terre d'Israël (à ne pas confondre avec l'État d'Israël). Juda et Judée ont donné le mot "judaïsme" en français.

Il s'agit de la première des religions abrahamiques, fondée sur la Loi mosaïque, les écrits prophétiques et les quelques autres Écrits, collectivement appelés Tanakh ou Bible hébraïque.

Israël honore YHWH, Elohim au Nom ineffable, Un, Unique, omniscient, omnipotent, juste, charitable, miséricordieux, transcendant, ayant créé le monde, et continuant de s'impliquer dans sa destinée, contrairement au Dieu abstrait des philosophes. Il le démontre en faisant sortir les Enfants d'Israël d'Égypte.
C'est en Lui que croient également les chrétiens et les musulmans.
Le judaïsme se distingue de ces deux religions par la croyance que le Messie n'est jamais venu et reste à venir.

Deux courants, contenant chacun leurs sous-courants théologiques, existent actuellement dans le judaïsme :

le judaïsme rabbinique est majoritaire. Basé sur le Tanakh, la Loi écrite, mais aussi sur l'exégèse, la Loi orale, contemporaine du don de la Torah, sans laquelle le Tanakh ne peut être compris.
le judaïsme karaïte, minoritaire, ne se base que sur la Miqra (c'est-à-dire le Tanakh).


 


 Introduction

 Convention d'écriture : Juif ou juif ?  [modifier]
Juif s'écrit avec une majuscule, comme "Français" ou "Espagnol", quand il désigne un membre du peuple juif.
Lorsqu'il qualifie une appartenance religieuse, juif s'écrit avec une minuscule, comme chrétien ou musulman.

 Juif, Hébreu, Israélite,  : précisions  [modifier]


Les Juifs descendent des Hébreux israélites résidant en Judée. Ils sont désignés comme Hébreux dans le Livre de l'Exode, et se dénomment couramment enfants d'Israël. Toutefois, au sens premier,

 

L'Hébreu est un descendant d'Eber. On peut être Hébreu sans être Juif : c'est le cas de Terah, Loth, Ismaël, et même Abraham (le terme "juif" n'existe pas à leur époque). On peut aussi être Juif sans être Hébreu : c'est le cas des convertis au judaïsme.
L'Israélite est un descendant, biologique (pour autant qu'il ait maintenu ses croyances) ou spirituel, du patriarche Jacob qui, après avoir vaincu un ange, reçut le nom d'Israël. La majorité des Israélites n'habitaient pas Juda, et ne se conformaient pas au judaïsme. Les Samaritains, bien que d'ascendance israélite, n'ont pas été reconnus comme tels par les Judéens revenant de l'exil babylonien.


L'Israélite n'est pas forcément israélien :

 

L'Israélien est un citoyen de l'État d'Israël. Être Israélien est une question de nationalité, non de religion ou d'appartenance ethnique.


Bien qu'Israël abrite la plus grande communauté juive du monde, selon un recensement effectué en 2006, on peut être Juif sans être Israélien, ce qui est le cas de tous les Juifs vivant hors d'Israël (à l'exception des ressortissants israéliens, etc.). On peut être Israélien sans être Juif, puisqu'il y a des Israéliens chrétiens, musulmans, et même depuis peu agnostiques. On peut enfin être Juif et vivre sur la terre d'Israël, en refusant la nationalité israélienne.

Le Juif est donc un "Judéen", c'est-à-dire un descendant des Hébreux et appartenant au peuple juif, c'est aussi le religieux : religion et peuple étant lié. Si c'est un converti on en parlera uniquement en terme religieux, la religion du judaïsme comme celle de l'islam ou du bouddhisme. Israélite par hérédité ou par adoption, vivant selon les lois, coutumes et croyances du royaume de Judée, dont la capitale était Jérusalem.

Enfin, dans la dimension "ethnique" du terme, les Juifs descendent des citoyens du royaume de Juda, mais pas obligatoirement de la tribu de Juda : la première mention du terme Juif (Yehoudi) dans le Livre d'Esther désigne Mordekhaï, qui appartenait à la tribu de Benjamin, qui était fédérée par la Judée ; les Lévites et les Cohanim descendent de Lévi et non de Juda ; pour conclure, de nombreux Israélites revinrent à Juda et se fondirent à la population.


La terre d'Israël est appelée dans la tradition juive "Terre Sainte" (Erets Ha-Qodesh). Des commandements spéciaux s'y rapportent tels que celui d'y habiter ou d'y respecter l'année sabbatique (jachère de la terre tous les sept ans et jubilé tous les cinquante ans). Le souhait du retour à une souveraineté juive sur Eretz Israel est une constante de la pensée juive, mais quelques-uns enseignent que cela serait assimilé à une tentative de rapprocher la venue du Messie qui ne peut venir que de Dieu.

Une ferveur particulière entoure Jérusalem, capitale fondée par le roi David, où se situait le Temple de Salomon, sur le Mont du Temple et où siégeait le Sanhédrin. On ne peut enterrer de morts dans l'enceinte de la ville.

Parmi les autres villes saintes on compte :

Hébron (Hevron) : y est situé le tombeau des Patriarches (Genèse, 23, 19)
Tibériade (Tvéria) : de nombreux rabbins y sont enterrés.
Tsfat : C'est la ville de la Kabbale. À l'heure actuelle, on y trouve de nombreuses écoles talmudiques spécialisées dans l'étude de la kabbale.

Le judaïsme s'appuie sur quelques croyances expressément statuées dans la Torah, comme l'existence de Dieu ou la création du monde ex nihilo, qu'il serait "hérétique" de remettre en question. Toutefois, hormis celles-là, aucune croyance n'a pris le statut de credo, dogme, liste ou "catéchisme", afin de ne pas figer le judaïsme dans des principes "a minima" sclérosants. De plus, le judaïsme n'étant pas centralisé sous l'égide d'une figure d'autorité universellement reconnue, comme le Pape dans le Catholicisme, aucune n'est acceptée par tous.

Cependant, si au temps de Flavius Josèphe, les pratiques et les traditions (dont la circoncision) étaient plus importantes que les concepts religieux, il a fallu, dès le Moyen-Âge, développer des axiomes afin de distinguer et sauvegarder le judaïsme lors des controverses avec d'autres monothéismes, à savoir le christianisme ou l'islam. La formulation la plus connue (mais sûrement pas la seule) est l'énoncé des 13 articles de foi de Maïmonide :

Dieu Est.
Dieu est Un; il n'y a d'autre unité que la Sienne.
Dieu est incorporel.
Dieu est Eternel (et antérieur au monde).
Seul Dieu doit être honoré.
La Révélation a eu lieu au travers des prophètes de Dieu.
La prééminence de Moïse au sein des prophètes.
La Loi de Dieu a été donnée sur le mont Sinaï.
La Loi de Dieu est immuable.
Dieu a la prescience de toutes les actions humaines (ce qui ne contredit pas qu'Il ait donné à l'homme le libre arbitre).
Récompense des bonnes actions et châtiment des mauvaises.
La venue du Messie.
La résurrection des morts.

 Le monothéisme 

Selon la tradition juive, le monothéisme fut la première croyance humaine, dévoyée par la génération des petits-fils d'Adam, et retrouvée par Abram. Toutefois, les tenants de la critique biblique estiment voir dans le "second commandement" l'indication d'un hénothéisme primitif. Le monothéisme se serait développé en réaction aux Hellènes.

Le judaïsme est farouchement monothéiste, rejetant le syncrétisme, le culte de "divinités mineures" ("Dieu et …"), d'esprits, ou d'incarnations, les doctrines de dualité (shtei reshouyot) ou de trinité, considérés comme apparentés au polythéisme.

Le judaïsme en a fait sa profession de foi biquotidienne, à déclamer lors de son dernier souffle[1].


 La Torah, "Loi de Dieu" 
Le judaïsme se distingue des autres religions révélées par le fait qu'il place au centre de la révélation la Torah (la Loi) à laquelle s'ajouteront les Neviim et les Ketouvim, l'ensemble formant le Tanakh ou Bible hébraïque (le terme d'Ancien Testament n'est pas employé). À partir du Ier siècle, le terme "Torah" désignera le Tanakh.

Le judaïsme karaïte (encore que tous les Karaïtes ne se revendiquent pas comme Juifs) se fonde, comme le judaïsme sadducéen avant lui, sur l'interprétation littérale du Texte - Miqra, (cf. le mot Qur'an est issu de la même racine). À la différence du judaïsme sadducéen, il inclut les Neviim et Ketouvim dans son canon, et croit donc au Messie et à la résurrection des morts.
Le judaïsme rabbanite, descendant du judaïsme pharisien, se base moins sur la lettre des versets que leur esprit. Celui-ci est mis en évidence par une exégèse orale, dénommée Loi orale, considérée avec autant de respect que la Loi écrite, et compilée plus tard sous forme de la Mishna, puis des Talmuds galiléen et babylonien.

La Loi de Dieu consiste, outre les croyances, en prescriptions (mitzvot) concernant aussi bien les rites, notamment les rites sacerdotaux des sacrifices dans l'enceinte du Temple de Jérusalem, que l'éthique (aspect essentiel du judaïsme : "Pour aimer Dieu, aime les hommes"), régissant les aspects du quotidien, transcendant ainsi l'aspect de "religion" pour devenir "mode de vie".

Le rôle du rite est d'amener le fidèle à sanctifier ses actions (c'est-à-dire les transcender, en les distinguant de celles du commun des mortels), car en vivant dans la Présence et la Crainte de Dieu, il Lui ressemble (Lévitique 19:2).

Sur le plan rituel, la lecture publique de la Torah se trouve au centre des fêtes et de l'office du Shabbat (cf. infra), accompagnée de textes connexes tirés des Neviim, appelés Haftarah.
Suivant le rite babylonien (c'est-à-dire le rythme préconisé par le Talmud de Babylone), toute la Torah est lue en un an, le cycle recommençant en automne à la fête de Sim'hat Torah ("La réjouissance dans la Torah").
Le cycle selon le Talmud de Jérusalem se résolvait en trois ans, mais il n'est plus guère suivi que par les Juifs Romaniotes depuis Maïmonide.


 Le messie et les temps messianiques 

Selon le judaïsme, le Messie est un homme, issu de la lignée du Roi David, qui amènera le monde à venir, une ère de paix et de bonheur, éternelle et dont bénéficieront toutes les nations de la terre. Il n'est pas encore venu : le fait d'avoir cru en la messianité de Jésus a séparé les Juifs des premiers Chrétiens, et certains Juifs hassidiques sont actuellement soupçonnés d'hérésie pour avoir affirmé la messianité de Menachem Mendel Schneerson.
D'ailleurs, un certain nombre de faux-messies ont été écartés tout au long de l'histoire juive, à la lumière des critères cités plus haut.

Cependant, si les temps messianiques sont une croyance généralement partagée, les avis sur le Messie divergent, et nombreux sont les Juifs, notamment les Juifs réformés, qui estiment pouvoir s'en passer.

En ce qui concerne le monde à venir, plusieurs conceptions se côtoient dans le judaïsme, et il n'y occupe en fin de compte qu'une place très accessoire.


 Symboles du judaïsme
Depuis le treizième siècle à peu près, le symbole du judaïsme est l'étoile de David (Etoile de David) qui, selon la tradition, était l'emblème du roi David. Le plus ancien symbole du judaïsme est la Ménorah, chandelier à sept branches, qui se trouvait dans le Temple de Jérusalem.
Au fronton des synagogues sont également figurées les Tables de la Loi.


 La Loi juive et ses interprétations 
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Tant la Loi (halakha) que la tradition (massoret) juives se basent sur la Torah (les "Cinq Livres de Moïse").

Toutefois, alors que le judaïsme karaïte l'interprète de façon strictement scripturaire selon une exégèse personnelle du Tanakh, le judaïsme rabbanite suit également le canevas de la tradition exégétique connue sous le nom de Loi orale, comportant la Mishna, les Talmuds, et des traités moins importants comme la Tossefta, le Midrash Halakha et d'autres. Le travail d'exégèse se poursuit jusqu'à nos jours.
La Halakha s'est construite lentement, en se basant sur des précédents. Elle a été retranscrite, soit sous forme épistolaire entre décisionnaires et fidèles, les Sheelot ouTeshouvot, soit sous forme de codes, basés sur les responsa, tels que les Hilkhot HaRi'f, le Mishné Torah, l'Arbaa Tourim et enfin le Shoulhan Aroukh qui fait autorité, et possède lui-même sa littérature de commentaires.


 Prières 
 
Un Juif en prière, revêtu de son Talit Voir l’article Offices dans le judaïsme.
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Il y a trois offices dans une journée, correspondant aux trois moments du service dans le Temple : Sha'harit ("Prière du matin"), Min'ha (prière de l'après-midi, littéralement "offrande de farine") et Ma'ariv ou Arvit ("prière du soir", celui-ci étant défini comme le moment où les formes et couleurs commencent à se confondre dans l'obscurité).
À Shabbat et lors des jours saints se tient un service spécial, le Moussaf ("Ajouté").

Tous les services comprennent la Tefila (littéralement, "prière" ou "recueillement") ou Amidah, couramment appelée Shemonah Esrei ("les dix-huit" [prières]), bien qu'elle en compte 19 en semaines, et 7 à Shabbat et aux jours fériés.
Une autre prière capitale est le Shema Israël, proclamation biquotidienne du monothéisme.
Affirmation de l'Unité divine, le Shema est la prière première et fondamentale du judaïsme, tant rabbanite que karaïte.

La plupart des prières peuvent être prononcées individuellement. Néanmoins, un véritable service ne peut se tenir qu'en présence d'un quorum de dix personnes minimum, qu'on appelle minyan (Prononcer "miniane"; littéralement, "nombre"). Par ailleurs, certaines prières, comme le Kaddish, ne se font qu'en présence d'un minyan.
Certaines prières et bénédictions sont également récitées au long de la journée, comme la bénédiction avant de consommer un mets, après s'être lavé les mains, etc.

Certains objets de culte sont associés à la prière, comme le talit, châle de prière, et, chez les Juifs rabbanites tout au moins, les tefilin, phylactères contenant 4 rouleaux des textes parmi les plus essentiels du monothéisme dans la Torah, et la kippa (couvre-chef). Celle-ci est le fait d'une coutume remontant à l'ère de la Mishna, et non une prescription divine, afin de rappeler la splendeur de Dieu sous laquelle nous vivons. Pour cette raison, la kippa est portée par de nombreux Juifs religieux, surtout Ashkénazes, en dehors de la prière, et est devenue de ce fait un "signe distinctif" d'appartenance au judaïsme.

La prière est traditionnellement récitée en hébreu, avec des passages en Araméen. Les Juifs réformés les disent néanmoins dans la langue vernaculaire, bien qu'une tendance à retourner à l'hébreu se manifeste également chez eux.


 Célébrations dans le Judaïsme  [modifier]
 
A Yom Kippour, le jour le plus saint et le plus important du calendrier juif selon certains, les Juifs jeûnent et prient afin d'obtenir le pardon pour leurs péchés, individuels ou communautaires -- Tableau de 1878. Voir l’article Célébrations dans le judaïsme.
Les jours saints du judaïsme célèbrent des thèmes centraux de la relation entre Dieu et le monde, comme la création, la révélation, et la rédemption.


 Shabbat
 
Shabbat, le jour hebdomadaire de repos (littéralement, "cessation") commence un peu avant le coucher du soleil le vendredi soir (en réalité, au coucher de soleil même, mais on préfère éviter le risque de transgression involontaire) jusqu'à celui du samedi soir, qu'on atteste lorsque l'on peut embrasser trois étoiles d'un seul regard.
Le Shabbat commémore aussi bien le jour de "repos" de Dieu lors des sept jours de la Création, que la sortie d'Égypte.

L'observance du Shabbat, journée de repos hebdomadaire réservée à l'étude et à la prière est la première forme d'observance liturgique donnée dans la Bible. Il joue un rôle majeur, tant dans la vie que dans la pratique religieuse, et s'accompagne d'un important corpus de lois. Un traité entier lui est consacré dans le Talmud, (et c'est afin de ne pas le transgresser que Jésus fut enterré un vendredi après-midi).
Lorsque Shabbat commence, la maîtresse du foyer allume deux chandeliers et fait une bénédiction sur les bougies. Le repas du soir commence avec la sanctification (Kiddoush en Hébreu) du Shabbat faite sur une coupe de vin, et la bénédiction de deux hallot (pains tressés).
Le Shabbat se termine par la cérémonie de la Havdala.

Durant le Shabbat, il est interdit aux Juifs de s'engager dans toute activité tombant dans les 39 catégories de travail (déterminées par le Talmud). Parmi celles-ci, on compte l'écriture, le port d'objets en domaine public, l'allumage de feu, la coupure, l'essorage, etc. La conduite d'un véhicule est traditionnellement également interdite, et beaucoup de Juifs désireux de se rendre à l'office à la synagogue le font à pied. L'usage de l'électricité, assimilé à du feu, est aussi proscrit.

La lecture de la Parasha (section hebdomadaire de la Torah) se fait à Shabbat, c'est pourquoi on célèbre la Bar Mitzva en ce jour.
Traditionnellement, les mariages ne sont pas célébrés à Shabbat, bien qu'on honore le futur marié en l'invitant à lire un chapitre de la Parasha.


 Fêtes et célébrations
Remarque : le calendrier juif est luni-solaire : douze lunes de 29 ou 30 jours, mais afin de rester en phase avec les saisons, il introduit certaines années, dites "embolismiques", une treizième lune.
A la suite de circonstances historiques, certaines fêtes durent 2 jours dans la Diaspora contre un seul en Israël.
"חגים ומועדים" (Haggim ouMo'adim) signifie littéralement "Festivals et moments (consacrés)". Ce terme général inclut des fêtes joyeuses comme des commémorations pénibles. Dans le judaïsme, d'ailleurs, aucune fête n'est totalement dénuée de réflexion et d'introspection, aucun deuil n'est dénué d'espérance.
Si à Rosh Hashana, le Nouvel An juif, on se souhaite "bonne année", c'est parce qu'on espère que Dieu nous consigne dans le "Livre de bonne vie" (voire de vie tout court…).
Et si Tisha BeAv commémore la destruction des deux Temples, et est selon certains le jour le plus triste de l'année, il ne se départit pas d'une espérance en la venue du Messie.

'Haggim signifie festivals. Bien qu'un abus de langage courant consiste à souhaiter "'Hag samea'h" (Joyeuse fête!) lors de toute célébration, ce terme est en réalité consacré aux Shalosh Regalim (Trois Fêtes, littéralement "Trois Pieds"), sur lesquelles se base le culte du Dieu qui S'est révélé à Son peuple et l'a sorti d'Égypte.
Aux temps bibliques et talmudiques, ces trois fêtes coïncidaient avec d'importants moments de l'année agricole, et à l'époque des Temples, étaient l'occasion d'un pèlerinage des enfants d'Israël à Jérusalem, afin d'offrir des sacrifices à Dieu au Temple.


Pessa'h, la "Pâque juive", dure 8 jours (7 en Israël), à partir du 14 Nissan, le premier mois de l'année dans le calendrier hébraïque. Seuls les deux premiers et derniers jours sont totalement fériés. Les autres ont le statut de Hol hamoëd, "demi-fête", où le nombre d'observances est moins grand.
Elle commémore l'Exode d'Égypte, et coïncide avec la moisson de l'orge.
C'est la seule fête à se focaliser sur un office au foyer, le Seder. Les produits au levain sont retirés de la maison avant le 14 Nissan, et sont interdits de consommation pendant les 8 jours. Ils sont remplacés par la Matza, pain azyme.
Les plats traditionnels incluent entre autres un œuf, un os d'agneau (réminiscence du sacrifice de l'agneau pascal, abandonné par les Juifs, mais non par les Samaritains), des herbes amères et du persil.


Shavouot, "(Fête des) Semaines" ou Pentecôte car elle tombe 7 semaines, soit 50 jours et 49 nuits après Pessa'h, dure un jour et célèbre le don par Moïse des Dix Commandements au peuple d'Israël rassemblé aux pieds du mont Sinaï. La période entre Pessa'h et Shavouot est appelée 'Omer et est elle-même soumise à des rites particuliers.
Shavouot marque le passage de la récolte de l'orge à la récolte du froment.


Souccot, la "(Fête des) Cabanes" dure 8 jours (7 en Israël, dont seuls les deux premiers et derniers jours sont fériés, cf. Pessa'h). Elle commémore les errances des enfants d'Israël dans le désert pendant quarante ans. Chaque famille doit construire pour l'occasion une cabane temporaire (Soucca), qui représente les tentes des enfants d'Israël durant leurs pérégrinations. La Soucca est décorée avec des fruits des arbres et de la terre. Le toit est fait de branches de pin, de sorte qu'on puisse voir les étoiles au travers du plafond. Les hommes ont pour prescription d'y demeurer le temps de Souccot, d'y manger et d'y dormir.
Souccot coïncide avec la récolte des fruits, et marque la fin du cycle agricole. La fête se conclut par Chemini Atseret, la mise en jachère de la terre, et Sim'hat Torah, la "(fête de) la Joie de la Torah", où l'on lit la dernière section du Deutéronome et la première section de la Genèse, et où l'on chante et danse entre les deux. Un festin est généralement organisé, en fonction des moyens de la communauté.

Les "Yamim Noraïm" ("Jours de Crainte" ou "Jours Redoutables") désignent la période de 10 jours entre Rosh Hashana, Nouvel An juif tombant le 1er Tishri, et Yom Kippour, qui tombe le 10 Tishri. Ils célèbrent le jugement et le pardon divins :
Rosh Hashana, "Début (littéralement, Tête) de l'An", tombe le premier jour de Tishri, qui est le septième mois du calendrier hébreu, Nissan étant le premier. C'est toutefois à Rosh Hashana que le monde fut créé, selon la tradition, ou tout au moins, le premier jour du calendrier humain.
Rosh Hashana est aussi pour les Juifs Yom HaDin (Jour du Jugement), Yom Terou'ah (jour où l'on sonne le Shofar) et Yom HaZikaron (jour du Souvenir), où l'on se souvient des défunts. Il marque donc l'entrée dans la période de repentance, qui finit dix jours plus tard à Yom Kippour. Au cours de cette période, il faut, outre la pénitence, demander le pardon de tout ceux que l'on a offensé, et le donner à ceux qui nous ont causé du tort. Dieu ne pardonne les péchés envers le prochain que si lui-même a pardonné. Néanmoins, refuser de donner le pardon après trois demandes sincères est une faute énorme, et l'offensé pourrait être jugé bien plus sévèrement que l'offenseur.
Yom Kippour, Jour du Pardon, est selon certains le jour le plus important et saint du calendrier. Jour d'expiation et de jeûne, il dure vingt-cinq heures, et est appelé Shabbat Shabbaton, Shabbat des Shabbat, car l'abstention de toute tâche est encore plus de rigueur en ce jour de rédemption des péchés, fautes et transgressions, commises volontairement ou involontairement, au su ou à l'insu, de l'individu et de la communauté au cours de l'année écoulée.
L'expiation doit être sincère, avec une ferme volonté de ne pas récidiver, et parmi les péchés recensés ce jour, on compte aussi ceux d'une confession peu sincère, fustigée depuis l'ère des prophètes.
Jour solennel d'affliction, Yom Kippour n'en est pas moins celui du Pardon, de la régénérescence de l'individu, si son examen a été réellement et sincèrement conduit, et donc le jour le plus joyeux de l'année, avec Tou BeAv, ainsi que le dit le Talmud.

On compte parmi les célébrations d'institution post-biblique
le jeûne de Guedaliah, d'instauration prophétique.
la fête de Pourim, relatant les évènements décrits dans le livre d'Esther, ainsi que le jeûne d'Esther (prescrit par Esther elle-même), et la fête de Hanoukka (8 jours), célébrant célèbre la re-consécration du Temple de Jérusalem après la Guerre des Maccabées contre la dynastie séleucide. On y allume les lumières de la Hanoucciah, le chandelier à huit branches.

Tant Hanoukka que Pourim sont d'instauration rabbinique et des commémorations d'événements historiques.


des jeûnes décrétés par les Sages en signe de deuil national : le jeûne du 10 Tevet, celui du 17 Tammouz et celui du 9 Av. Tous sont en rapport avec la destruction des Temples.
des célébrations oubliées, quoiqu'attestées dans le Talmud, et remises à l'honneur depuis l'expulsion des Juifs d'Espagne, ou plus récemment : Tou Bishvat, fête des arbres et Tou BeAv, fête de l'amour et des amoureux.
Par ailleurs, les coutumes attachées à lOmer" outre son décompte (deuil les 32 premiers jours, jusqu'à Lag BaOmer) datent de l'ère des Tannaïm.
Observances mineures
Tous les changements de mois juifs (Rosh 'Hodesh) ont également un statut particulier.
Voir aussi Calendriers Saga


 Les lois alimentaires :
 
Kasher (ou cacher, ou cachère, etc.) signifie propre à la consommation. Cependant, ce terme très général s'entend généralement dans le sens de lois alimentaires juives. Un mets non kasher est taref (fém. treifa), qui signifie littéralement "déchiré", consommé à partir d'un membre déchiré à l'animal (mort ou encore vivant), manger comme une bête, et non comme un homme, qui doit être saint comme Dieu est Saint. La casheroute peut donc se définir comme la sanctification de l'alimentation.

Les lois de la cacheroute sont enseignées dans le Lévitique. On apprend de ce contexte qu'elles concernent tant la pureté rituelle et la sainteté que la santé. Parmi les lois de la casheroute figure l'interdiction de consommer le sang, les animaux qui se nourrissent d'autres animaux, ce qui exclut les animaux de proie comme les lions, le requin, l'aigle ou le brochet (parmi d'autres), ceux qui parcourent les fonds des mers à la recherche des déchets laissés par les autres, comme les fruits de mer, etc.
De même, c'est la restriction la plus célèbre, le lait et la viande ne peuvent être consommés au cours d'un même repas, car tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère (à propos du plat de venaison accompagné de crème qu'Abraham offre aux trois anges, le Midrash enseigne que les laitages furent servis avant la viande, ce qui est permis, et que, de toutes façons, les lois alimentaires n'avaient pas encore été édictées).

Bien que beaucoup n'y voient qu'une règle d'hygiène diététique ritualisée, le but avoué de la casheroute est de faire prendre conscience que les seuls aliments autorisés sont ceux qui proviennent de sources dont les aspects "spirituellement négatifs" comme la douleur, la maladie ou la malpropreté sont absents, et dont la préparation ne s'est pas assortie de pratiques comme la chasse, la torture,…


 Pureté familiale 

Les lois de la nidda ("éloignement") se rapportent à l'éloignement obligatoire de la femme durant sa période "menstruelle", et sont appelées "lois de la pureté familiale", les rapports avant mariage étant prohibés, et le mariage survenant vers l'époque de la puberté (au temps bibliques). Il a d'ailleurs été constaté que le cancer de l'utérus était beaucoup moins fréquent en Israël, il s'avère que les scientifique se sont rendus compte que des rapports pendant ou juste après la période menstruelle était très négatifs chez la femme car pendant une dizaine de jour l'utérus se reforme.

Diverses autres lois régissant les rapports entre hommes et femmes s'y rattachent, comme la tsniout (la "pudeur", c'est-à-dire la modestie dans l'habillement), et sont perçues comme des facteurs vitaux de la vie juive, en particulier chez les Orthodoxes, mais ils sont rarement suivis chez les autres.

Les lois de la nidda proprement dites édictent que les rapports sexuels ne peuvent avoir lieu tant que dure le flux menstruel. La femme doit ensuite vérifier ses pertes jusqu'à totaliser sept jours "propres", après quoi elle se rend au mikvé pour se purifier. En suivant ce rite, la femme n'est permise à son mari que pendant sa période fertile, ce qui explique également le haut taux de natalité chez les Juifs Orthodoxes.


 Événements au cours de la vie d'une personne juive
Il s'agit d'évènements survenant au cours de la vie d'une personne, et qui la lient à la communauté.

la Brith milah, circoncision, c'est-à-dire ablation du prépuce des garçons au huitième jour de leur naissance, en référence à l'Alliance d'Abraham (Genèse 17, 11). Ce rite célèbre l'entrée des mâles dans l'Alliance, et peut se faire au cours d'une cérémonie, mais aussi dans un hôpital sous anesthésie, tant qu'un spécialiste, le mohel est présent, et récite une bénédiction lors de la coupure de la chair. Il n'y a pas de rite d'excision pour les petites filles.
Zeved habat - Accueil des petites filles dans l'Alliance au cours d'une cérémonie de nomination. Cette coutume, très en vogue chez les Sépharades, est de plus en plus pratiquée par les Ashkénazes.

Upsherin - Coupe des cheveux chez les garçons, réalisée à 3 ans, accompagnant le don du Talit Katan et de la première kippa, symbolisant donc le passage de yonek (nourrisson, un peu l'équivalent du toddler anglo-saxon) à yeled (enfant).

Bar et Bat mitzva - Passage à la majorité religieuse, de na'ar (na'ara) à mevougar (mevouguerette) à l'âge de 13 ans pour les garçons, 12 ans chez les filles, correspondant grosso modo au début de la puberté. La Bat Mitzva fut introduite par Mordekhaï Kaplan, et ne s'accompagne pas de rite particulier. En revanche, le (garçon) Bar Mitzva est honoré en conduisant l'office et en lisant la section hebdomadaire de la Torah. La préparation peut prendre entre quelques mois et deux ans.

Mariage - Le mariage est un moment excessivement important dans la vie. Les deux cérémonies qui le composent, les kiddoushin (consécrations) et les nissouïn (noces), étaient originellement célébrées à un an d'intervalle au cours duquel la jeune femme (kala), interdite à son époux tant que les nissouïn n'avaient pas été prononcés, vivait chez ses parents pour se préparer à la vie de couple. Actuellement, elles sont célébrées au cours de la même journée, sous un dais nuptial, la houppa, qui symbolise une maison heureuse. À la fin de la cérémonie, le marié ('hatan) brise un verre avec son pied. Il ne s'agit pas d'une tradition, mais d'une coutume (minhag) visant à remémorer que la joie ne peut être complète tant que le Temple n'aura pas été reconstruit.

Décès et deuil - Le deuil tient une place excessivement importante dans le judaïsme, et suit un rite très hiérarchisé.
Au moment même du décès, les parents au premier degré, conjoint inclus, reçoivent le statut d' onène. Les lois du deuil ne s'appliquent pas encore à eux, mais toutes leurs activités doivent tendre à inhumer le plus rapidement et le plus saintement le défunt, si la situation s'applique (cf. disparition en mer).
Lors de l'enterrement, les parents au premier degré, conjoint inclus, déchirent leur chemise (qéri'a). Les parents masculins au premier degré et le conjoint lisent le Kaddish des endeuillés.
Pendant les sept jours suivant l'enterrement, la Shiv'ah, les endeuillés restent assis à même le sol. Ils ne se lavent plus (sauf raison de santé), ne coupent pas leurs ongles, ne portent pas de chaussures, et ne préparent pas à manger (c'est le rôle de la communauté d'assurer leur subsistance) : toutes leurs pensées convergent vers la personne décédée, qu'ils pleurent pendant trois jours, et dont ils rappellent les mérites pendant quatre. Chaque soir se tient un service qu'ils dirigent, et qui se conclut par le Kaddish des endeuillés.
Le mois suivant l'enterrement est la période des shloshim ("trente"), où l'agrément comme la musique, le mariage (avec fête),… sont prohibés.
La période d'un an, avelut youd bet 'hodesh ("deuil de douze mois"), est observé pendant onze mois supplémentaires par ceux qui ont perdu leur parent. Passée cette période, le deuil s'achève par une visite au cimetière, et la récitation du Kaddish des endeuillés sur la tombe de la personne défunte.

 Question de Halakha : Quelles sont les conditions pour dire qu'une personne est juive?

Le sujet sera plus amplement développé dans Qui est juif
Selon la Loi juive, est considérée juive la personne née de mère juive ou convertie en accord avec la Loi juive.
Les sources en sont :

un passage du Deutéronome (7:3-4) sur les dangers des mariages mixtes : "ne t'allie avec aucun d'eux : ta fille ne la donne pas à son fils et sa fille n'en fais pas l'épouse du tien ! car il détacherait ton (petit) fils de moi et ils adoreraient des divinités étrangères…"

Le Talmud (Kiddoushin 68b) s'interroge pourquoi on ne parle pas du "cas inverse", où la mère non-Juive détournerait son enfant de la religion de son père. Réponse : parce que l'enfant d'une non-Juive n'est pas Juif.

un passage d'Ezra (10:3-5), où le scribe prescrit de répudier les femmes cananéennes "et les enfants nés d'elles". Pourquoi les enfants ?
Les mouvements libéraux, comme le judaïsme reconstructionniste, déclarent également Juifs les personnes nées de mère non-Juive si le père est juif et si l'enfant a été élevé dans la pratique du judaïsme. Toutefois, ces personnes ne sont pas considérées juives par les mouvements orthodoxes ou conservateurs, pas plus que ne le sont des personnes converties par un beth din (tribunal rabbinique) non orthodoxe.

Tous les courants théologiques du judaïsme sont ouverts aux conversions sincères.

Un Juif cessant de pratiquer, de croire, fût-ce aux principes fondamentaux, reste juif. Il en va de même pour un Juif converti à une autre religion.
Cependant, dans ce dernier cas, la personne perd le statut de membre de la communauté juive, et ne peut compter dans un miniane (cf. infra). Dans le passé, la famille et les amis du converti faisaient son deuil, comme s'il était mort (Les Mitnagdim le faisaient également pour leur fille qui avait épousé un Hassid, vice versa et inversement), mais cela ne se fait plus de nos jours.

La question reçut un nouveau retentissement lorsque, dans les années 1950, David Ben Gourion, en vue de former un état "juif laïc", demanda plusieurs opinions, dans le monde religieux mais aussi dans la communauté intellectuelle internationale, quant à savoir qui peut, étant considéré Juif, bénéficier de la "loi du retour" (octroi automatique de la nationalité israélienne à qui en fait la demande, pour autant qu'il soit Juif).
La sentence, connue sous le nom de loi Mihou Yehoudi ("Qui est Juif") ne satisfait pas à l'opinion orthodoxe, puisqu'on peut remonter à un (seul) grand-parent Juif pour se considérer Juif et prétendre à la loi du retour. C'est pourquoi la question n'a pas été totalement résolue et refait surface dans les débats politiques israéliens de temps à autres.


 Lieux de culte 

 
Intérieur de l'Esnoga, la synagogue portugaise d'Amsterdam, fleuron de la communauté sépharade après l'expulsion des Juifs de la péninsule ibérique en 1492. La tébah (plate-forme de lecture) est à l'avant-plan, l'Eikhal (Arche Sainte, où sont rangés les rouleaux de la Torah) est à l'arrière. Voir l’article Synagogue.
Le terme Synagogue (Grec, "sunagôgon", lieu de rassemblement, traduction du terme hébraïque beit knesset) désigne des lieux de culte et d'étude juifs. Ce dernier rôle a si bien caractérisé les synagogues du monde ashkénaze qu'on les appelle en Yiddish shul (prononcer "shoule", cf Allemand "Schule", école).

Les synagogues comportent habituellement des pièces séparées pour la prière (le sanctuaire principal), de plus petites pièces pour l'étude, et souvent une pièce destinée au rassemblement communautaire (d'où leur nom) ou aux tâches éducatives.

Il n'y a pas de plan préétabli, et l'architecture, tant d'extérieur que d'intérieur, varie grandement. Toutefois, on retrouve généralement les éléments suivants :

une arche, l' Aron haKodesh pour les Ashkénazes, l'eikhal pour les Sépharades, où l'on garde les rouleaux de la Torah ; l'arche est souvent fermée par un rideau orné (parokhet) à l'intérieur ou à l'extérieur des portes de l'Arche;
une plate-forme de lecture surélevée, la bimah pour les Ashkénazes, la tébah pour les Sépharades, où la Torah est lue.
Dans les synagogues sépharades, c'est également de là qu'on dirige l'office. Tout le monde se trouve donc à égale distance de l'officiant. Les synagogues ashkénazes ressemblent davantage à un oratoire, et l'officiant se place derrière un pupitre, "amoud" (Hébreu, pilier) faisant face à l'Arche, au-devant des fidèles. Ceci crée une "hiérarchisation" des rangs, les premiers, les plus proches de l'officiant, revenant aux plus riches;
une Chandelle Éternelle (ner tamid), une lampe, lanterne ou chandelier, maintenue allumée en permanence, en souvenir de la Menorah qui brûlait continuellement dans le Temple à Jérusalem.
D'autres bâtiments d'importance sont les yeshivot, Institutions d'études des textes du judaïsme, ou les mikvé, où se trouvent les bains rituels.


 Texte et textes juifs

La "littérature juive" est généralement divisée en :

littérature biblique, c'est-à-dire le canon juif des Écritures, le TaNaKh (Torah, Neviim, Ketouvim)
littérature talmudique, c'est-à-dire de l'époque talmudique, ne se limitant pas au Talmud:
littérature rabbinique, des sages post-talmudiques jusqu'à nos jours.

 Littérature biblique 

Le Tanakh est le livre le plus saint pour le peuple juif, et la Torah est la partie la plus sainte du Tanakh. Elle a été dictée, selon la tradition, à Moïse par Dieu.
La fixation du canon biblique a été réalisée à l'époque de la Grande Assemblée : y figurent les livres inspirés par Dieu, en sont exclus ceux qui ne proviennent que de la sagesse humaine. La Torah n'a fait l'objet d'aucune discussion quant à son caractère divin, alors que les livres des Prophètes ainsi que les Autres Ecrits faisaient l'objet de débats intenses.
La cantillation de la Torah a été fixée par les Massorètes.


 Littérature talmudique

Selon le Rav Adin Steinsalz, la Torah a été soumis à une continuelle exégèse depuis qu'elle fut donnée aux enfants d'Israël (on peut considérer les Neviim comme le premier jalon de celle-ci). Le gros de l'exégèse fut cependant oral, avant d'être codifié. Il s'agit de :


La Mishna et ses commentaires.
La Tosefta et les traités mineurs.
Le Talmud :
Le Talmud de Jérusalem, et ses commentaires.
Le Talmud de Babylone, et ses commentaires.
La Mishna est la première compilation, suivie de la Tossefta, qui s'en veut déjà commentaire. Laconique et sans références, elle nécessite cependant sa propre exégèse afin de relier Lois orale et écrite. Celle-ci fut réalisée en deux centres séparés de la vie spirituelle juive, Babylone et la Galilée, pour donner le Talmud de Babylone et le Talmud de Galilée, improprement appelé "Talmud de Jérusalem", moins étudié que le premier.
Des ouvrages de cette époque non intégrés dans le Talmud ont été regroupés sous le terme de "Traités mineurs", non du fait de leur importance mais de leur peu de volume.
C'est autour de la Mishna et du Talmud que repose essentiellement l'enseignement dans les instituts talmudiques de nos jours.

Une littérature exégétique se développe parallèlement au Talmud : le Midrash, dont il existe de nombreuses déclinaisons. Le Talmud y fait parfois allusion et que certains enseignements se retrouvent dans l'un et l'autre.
Les Sages du Midrash sont généralement ceux du Talmud : *Littérature midrashique :


Midrash Halakha
Midrash Aggada
Le Midrash Halakha est un exégèse légalistique. Il se fonde sur des principes herméneutiques pour en déduire (lehidaresh) la substance légale.
Le Midrash Aggada est un ensemble de récits non-normatifs, dont le but est d'explorer les parties non-législatives de la Torah ou de faciliter son apprentissage, y compris dans la partie légale. C'est dans cette catégorie qu'on range certains ouvrages pseudépigraphiques postérieurs, comme les Pirqei de Rabbi Eliezer.


 Littérature rabbinique 

Si elle s'occupe essentiellement de codifier les lois dispersées dans le Talmud sans organisation apparente, la littérature rabbinique se diversifie, traitant de poésie, de philosophie, de théologie ou d'ésotérisme. Une partie importante est également consacrée à la littérature polémiste, afin de pourvoir aux besoins des Juifs pris dans une disputation publique (dont l'esprit est rarement ouvert).

Littérature halakhique:
Les grands Codes de conduite à tenir en ce qui concerne l'application des préceptes énoncés dans la Bible et les rituels
Le Mishné Torah et ses commentaires.
L'Arbaa Tourim et ses commentaires.
Le Shoulhan Aroukh et ses commentaires.
Autres ouvrages halakhiques
Les Responsa
Diverses monographies (sur la vérification des poumons des bêtes abattues, p.e)
Pensée et éthique juives
La philosophie juive classique, avant la Renaissance, dont les grands noms sont, entre autres, Salomon ibn Gabirol, Saadia Gaon, Maïmonide ou Gersonide. La philosophie marrane, bien qu'à l'aube de la pensée moderne, fait souvent office de brûlot contre la tradition juive. Quant à la philosophie de l'époque des Lumières, elle est beaucoup plus proche de la philosophie que du judaïsme, bien qu'elle y retourne au 20ème siècle sous la plume de Martin Buber, Franz Rosenzweig, Emmanuel Levinas, ou pour les éléments plus religieux, Abraham Joshua Heschel, Will Herberg, Richard Rubensteinou Joseph Soloveitchik.
De nouvelles approches du judaïsme se sont également fait jour, comme celle de Mordekhaï Kaplan ou d'Emil Fackenheim.
Il s'est également récemment développé une théologie post-Holocauste, interrogeant le "silence de Dieu", avant de s'intéresser à la place du Juif dans le monde, l'histoire et la politique.
La Kabbale, pensée juive mystique puise ses sources dans l'étude de l'Acte de Création et de l'Acte du Char, dont quelques passages ont été retranscrits dans certains traités du Talmud. Elle s'entoure de secrets et de mystère, prône une lecture ésotérique, voire des méthodes totalement originales d'interprétation de la Bible, comme l'isophépie ou la permutation de caractères.
Elle propose une vision téléologique de l'histoire, comme étant liée au peuple Juif.
La pièce maîtresse de cette littérature est le Zohar, attribué à Rabbi Shimon bar Yohaï, mais d'autres œuvres, comme le Bahir ou l'Iggeret haKodesh ne doivent pas être oubliées. L'œuvre de nombreux maîtres, comme Rav Yehouda Löw ou le Ramhal en sont teintés.
L'éthique juive, développée par le mouvement du Moussar, s'inspirera des œuvres du Ramhal, notamment son Messilat Yesharim.

 Hiérarchie religieuse dans le Judaïsme 


 Clergé

La prêtrise, au sens classique du terme, la consécration exclusive d'individus au service du Temple, n'existe plus dans le Judaïsme depuis la destruction du Second Temple.

Il s'agissait des descendants de la tribu de Lévi, troisième fils de Jacob, distinguée parmi le peuple d'Israël pour avoir combattu aux côtés de Moïse lors de l'épisode du Veau d'or. Au sein de ceux-ci furent distingués une seconde fois les descendants d'Aaron, le frère de Moïse, afin de s'occuper du service de Dieu (en Hébreu, le mot Clergé = Cohen).

Les Cohanim s'occupaient principalement des sacrifices, les Leviim de la manutention du Temple (portiers, chantres, etc.). À l'époque, ils pouvaient être déchus de leur rang, en s'adonnant à des rites païens, en contrevenant à leurs obligations, etc.

Bien qu'ils n'assurent plus le service du temple, ces "castes" sont toujours d'actualité, et bénéficient d'un rang privilégié au sein du judaïsme (un Cohen a préséance sur un Lévi, qui a préséance sur un Israël -- à comprendre ici au sens de "laïc" -- lors de la lecture de la Torah par exemple).
De nos jours, les Cohanim (pluriel de Cohen') occupent encore certaines fonctions particulières (rachat du premier-né, bénédiction sacerdotale,…). Les Lévites ont des tâches mineures, comme laver les mains du Cohen avant qu'il ne fasse la bénédiction.
Les Cohanim sont astreints à des obligations particulières (interdiction d'épouser une femme divorcée, de toucher les morts, donc l'exercice de la médecine etc.).

A noter enfin que si l'ascendance du titre de Lévi ou Cohen est strictement patrilinéaire, elle reste exclusivement confinée au sein du judaïsme, qui se transmet matrilinéairement (dans le judaïsme orthodoxe tout au moins).

Le fils de Mme Cohen (ou Kahn, ou Katz, etc.) et M. Lévy (ou Loewenstein, etc.) sera Juif et Lévite.
Le fils de Mme Cohen et M. Dupont sera Juif mais ne sera pas Cohen.
Le fils de M. Cohen et Mme Durand ne sera ni Juif ni Cohen. Leur enfant ne pourra pas redevenir Cohen en se convertissant et s'il épouse une Juive, son enfant ne sera pas Cohen.
Remarque: le nom de famille à lui seul ne suffit pas à dire si quelqu'une a une origine cohanite ou lévite. M. Cohen n'est pas forcément pas "Cohen". L'adoption de noms de famille par les Juifs s'est faite très récemment et il est possible que certains aient pu s'attribuer une origine qu'ils n'avaient pas. Seule la tradition orale familiale peut assurer ce titre. Par exemple, ceux qui portent le nom Katz ne revendiquent pas tous une origine cohanite: même s'il s'agit souvent de l'acronyme de "Kohen Tzédek", il s'agit parfois tout simplement du mot yiddish signifiant "chat".


 Rabbinat 

 

Le titre de Rabbi fut réservé à ceux des Sages qui occupaient une position officielle au sein de la législation judéenne, avant de désigner tout Sage dont l'érudition lui permettait de statuer sur des questions d'observance de la Loi, pour autant qu'il ait reçu sa semikha (ordination, mais le sens littéral se rapproche plus d'attestation ou reconnaissance) en terre d'Israël.
En dehors de la terre d'Israël, il ne pouvait recevoir "que" le titre de Rav (de l'Hébreu, beaucoup ou grand).
Rav désigne donc les grands parmi le peuple d'Israël, reconnus (nismakhim) parmi leurs pairs, indifféremment de leur origine (c'est-à-dire Cohen, Lévi ou Israël).

Stricto sensu, un rav est un arbitre en matière d'observance religieuse. Cependant, le rabbin faisant souvent office de maillon dans la chaîne de transmission du savoir, d'autorité morale, d'exemple, leur autorité est comparable à celle des prêtres d'autres religions, voire la dépasse. De plus, ils tiennent souvent le rôle d'officiant (hazan, cf infra).

Néanmoins, les rabbins ne sont aucunement considérés comme des intermédiaires entre Dieu et les hommes, rôle qui ne fut tenu que par les prophètes. On s'accorde toutefois à dire que des œuvres majeures, comme le Talmud, les commentaires de Rachi ou du Ramban, le Shoulhan Aroukh, et bien d'autres furent écrits sous l'influence du roua'h hakodesh, en d'autres termes d'inspiration divine.

Le rabbinat devint une profession officielle en France sous Napoléon. Les rabbins, qui n'étaient jusque là, que juges et arbitres, subvenant à leurs besoins par d'autres professions, parfois fort humbles (cordonnier, bûcheron,…), mais pouvant être également fort prestigieuses (médecins, ministres,…) devinrent officiellement ministres du culte, soumis à une hiérarchie (Rabbin, Grand Rabbin, etc.) et rémunérés pour cette fonction spécifiquement.

Le judaïsme orthodoxe n'admet pas qu'une femme puisse devenir rabbin. Seuls les mouvements libéraux nés au XIXe siècle sont susceptibles de l'accepter, non sans excès : pendant la Haskala, on vit accéder au titre de rabbin des gens dont la semikha n'était pas reconnue, quand ce n'était pas leur Judaïsme qui était sujet à caution ! Lors des "Golden Sixties" en Amérique, on vit des femmes diriger l'office, porter talith et tephillin, voire devenir rabbin[2] !
Il reste exceptionnel en Europe que les femmes tiennent un rôle majeur dans l'organisation des offices ou deviennent rabbin. En France, il n'y a qu'une communauté dont le rabbin soit une femme. Il s'agit d'un rabbin libéral, Pauline Bebe. En revanche, aux États-Unis d'Amérique et au Canada sont majoritaires, les femmes rabbins sont nombreuses dans le judaïsme réformé (« reform »).


 Meneurs de la prière

Depuis l'ère de la Mishna et du Talmud jusqu'au temps modernes, le judaïsme a requis des spécialistes ou autorités en matière de rites ou cérémoniaux.
Bien qu'un Juif puisse remplir par lui-même la plupart des prescriptions pour la prière, certaines activités, comme la lecture de la Torah ou des haftarot (sections supplémentaires tirées des Neviim ou des Ketouvim), le Kaddish (prière à la fin d'une étude, lors d'un deuil,…), la bénédiction des mariés, l'action de grâce après un repas, etc., nécessitent la présence d'un quorum ou minyan de dix personnes (10 hommes pour les Orthodoxes, et les Massortim "moins libéraux" ; les Massortim "plus libéraux" et les Réformés permettent aux femmes de se joindre au minyan).

Les membres les plus fréquents du "clergé" qu'on retrouve dans une synagogue sont :

Le rabbin de la communauté - un érudit ès judaïsme, reconnu compétent par un jury de pairs à trancher sur les questions légales qui se posent dans la communauté dont il a la charge. Il est détenteur d'un diplôme, la semikha. Toutes les communautés n'ont pas de rabbin, et autorisent certains membres à agir comme "shatz" ou "baal kore".
Hazzan (chantre) - un vocaliste tenant le rôle de shatz. Choisi pour sa belle voix, sa connaissance de la liturgie et de la cantillation, ainsi que sa connaissance du sens de la prière et la sincérité de son interprétation, il s'agit parfois d'un virtuose du chant choral, voire de l'opéra. Toute communauté n'a pas son hazzan attitré.
"Shatz" : rôle généralement tenu par le Hazzan ou le rabbin, il arrive que ce soit un membre de la communauté qui assure l'office de Shaliach tzibbour ou Shatz (meneur -- littéralement "envoyé" ou "représentant" -- de la communauté, ou encore "officiant"), notamment lorsqu'il s'agit d'une personne endeuillée. L'officiant dirige l'assemblée, et prie quelques fois à titre collectif, non en tant qu'intermédiaire, mais en tant que "facilitateur" (il permet à l'assemblée de se concentrer sur des paroles plus connues, soit qu'il s'agisse de la répétition de ce que vient de dire le shatz, soit qu'il s'agisse de formules quasiment connues par cœur, comme "Amen" ou "Baroukh shemo". C'est par cela que la prière de l'officiant devient celle de la congrégation). Tout adulte (au sens religieux du terme : âgé de plus de 13 ans) capable de lire clairement l'hébreu peut tenir le rôle de Shatz. Les Réformés autorisent les femmes à diriger la prière, ce rôle étant exclusivement dévolu aux hommes chez les Orthodoxes et Massortim "plus traditionnels".
Le Baal koreh (maître de la Lecture) lit la section hebdomadaire de la Torah. L'âge auquel on est jugé responsable de ses actes, astreint à suivre les prescriptions (auquel on devient Bar Mitzva, selon la formule consacrée) est typiquement célébré en honorant le nouveau "fils du Commandement" à lire la section hebdomadaire. Sinon, les conditions pour être baal koreh sont les mêmes que pour le shatz.
Ces rôles ne sont pas mutuellement exclusifs. Une même personne est souvent qualifiée pour remplir plus d'un rôle, et le fait souvent. Ou bien, plusieurs personnes capables d'assumer ces fonctions se relayant au cours des différents offices

Mentionnons aussi le Gabbai (bedeau), qui appelle les différentes personnes à lire la Torah, désigne l'officiant, s'il n'y a pas d'officiant habituel, s'occupe de l'entretien de la synagogue et s'assure de sa fréquentation.

 Autres positions religieuses spécifiques  [modifier]
Dayan (juge) - expert en législation juive qui dirige un beth din (tribunal rabbinique) pour des litiges financiers, matrimoniaux ou des questions de conversion. C'est le beth din qui assure la remise du guett (acte de divorce'). Un Dayan est obligatoirement titulaire d'une semicha.
Mohel - toute personne qualifiée dans les rites et pratiques de Brith milah (circoncision).
Shohet (abatteur rituel) - Pour qu'un animal soit propre à la consommation (Cacher), il doit être abattu par un shokhet, expert en lois et prières d'abattage, et ayant été formé par un autre shohet ("Faire à la manière de" ne suffit pas. La viande abattue par un abatteur rituel musulman ayant été formé par un shohet est hallal, mais pas cashère). Un shohet doit être en contact régulier avec un rabbin, afin de se tenir informé des normes actuelles.
Sofer (scribe) - les rouleaux de la Torah, les téfiline (phylactères), les mézouzas (parchemins appliqués aux linteaux des portes), et les guittin (actes de divorce) doivent être écrits par un sofer, expert dans les lois de l'écriture sacrée (par exemple : le métal est interdit, toute lettre doit être calligraphiée selon un schéma précis en respectant la casse, l'espace,…)
Rosh yeshivah ou "Gaon" - Directeur de la yeshiva. Versé dans les profondeurs des arcanes et méandres du Talmud, et titulaire des plus hautes classes de la yeshiva.
Mashgia'h dans une yeshiva - un expert du Moussar (éthique juive), veillant au bien-être spirituel et émotionnel des étudiants de la Yeshiva. Egalement professeur du cours de Moussar.
Mashgia'h de la cacheroute - supervise les marchandises et les fabricants d'aliments cashères afin d'établir leur cacheroute et la certifier. Il s'agit d'un expert en ces lois, ou plus généralement d'une personne sous la supervision d'un rabbin expert en ces lois.

 

 Conversion au judaïsme 

Le judaïsme ne manifeste aucune velléité de prosélytisme. Il peut accueillir l'individu adulte qui demande à se convertir après avoir longuement examiné ses motivations, mais ne va en aucun cas le solliciter. Les rabbins exigent une forte motivation et une adhésion sincère à la Torah chez ceux qui désirent se convertir. Ainsi la conversion ne peut avoir pour seuls motifs la satisfaction d'un conjoint juif et de sa famille.

 

Quelques conversions de groupe, plus ou moins spontanées, jalonnent apparemment l'histoire mais elles peuvent correspondre, à l'inverse, à l'assimilation partielle aux populations environnantes de groupes juifs coupés de leurs traditions (légendes des "Dix Tribus" disparues) :

la conversion des Jébuséens, sous David,
celle de la tribu iduméenne des Hérode, sous les Hasmonéens,
celle de peuples ouralo-altaïques comme les Khazars de Russie.
après la fin de l'Empire romain, celle d'une partie des Francs ripuaires et des Souabes,
celle de Berbères (Djeraouas de l'Aurès et Nefoussas de Tripolitaine),
celle des Falashas d'Éthiopie,

 

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