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Chronologie d’Isidore Ducasse, comte de Lautreamont

1809 : le 12 mars, naissance à Bazet, près de Tarbes, du père d’Isidore, François Ducasse, quatrième des huit enfants de Bernard-Louis Ducasse, surnommé « Le professeur », cultivateur.

 

1821 : le 19 mai, naissance à Sarniguet, près de Tarbes, de la mère d’Isidore, Jacquette-Célestine Davezac, fille de Dominique Davezac, cultivateur.

 

1828 : François Ducasse passe le brevet d’enseignement primaire et entre comme clerc dans une étude d’avoué, où il rencontre Jean Dazet, futur tuteur d’Isidore à Tarbes et père de Georges Dazet.

 

1830 : le 30 août, mort de Bernard-Louis Ducasse, grand-père d’Isidore.

 

1837-39 : François Ducasse est instituteur et secrétaire de mairie à Sarniguet, où il rencontre probablement Jacquette Davezac, sa future femme.

 

vers 1840 : François Ducasse émigre à Montevideo, en Uruguay. Il entre comme commis-chancelier au Consulat-général de France.

 

Une rue de Montevideo1846 : Le 1er février, mariage à Montevideo de François Ducasse et de Jacquette Davezac. Celle-ci est déjà enceinte d’Isidore.


Le 4 avril, naissance à Montevideo d’Isidore Lucien Ducasse.


Le 3 août, naissance à Bayonne de
Paul Lespès, futur condisciple de Ducasse et dédicataire de Poésies.


Le 15 octobre, naissance à Pau de
Georges Minvielle, futur condisciple de Ducasse et dédicataire de Poésies.

 

1847 : Le 16 novembre, Isidore est baptisé à la cathédrale de Montevideo.


9 décembre : Mort de sa mère. On a supposé qu’elle s’était suicidée.

 

1849 : Le 15 avril, naissance à Saint-Denis de Henri-Maximin Mue, futur condisciple de Ducasse et dédicataire des Poésies.

 

1851 : Le 8 octobre, fin de la guerre entre l’Uruguay et l’Argentine. Le siège de Montevideo est levé.

 

1852 : Le 2 avril, naissance à Tarbes de Georges Dazet, futur ami de Ducasse et premier dédicataire de Poésies.

 

1856 : Le 28 juin, François Ducasse est nommé chancelier de première classe au consulat de Montevideo.

 

1857 : En mars-avril, épidémie de fièvre jaune, dont François Ducasse manque mourir

 

1858 : Le 29 septembre, Gustave Hinstin, futur professeur de Lettres d’Isidore, est nommé professeur de troisième au lycée impérial de Saint-Étienne.

 

1859 : En octobre, Isidore entre comme interne en classe de sixième au lycée impérial de Tarbes. Jean Dazet, le père de Georges, est l’un de ses tuteurs. François l’avait rencontré alors qu’ils étaient tous deux clercs d’une étude d’avoué. Henri Mue est dans la même classe. Gustave Hinstin est professeur à Bar-le-Duc.

 

1861 : Isidore est en cinquième.


Le 18 août,
Gustave Hinstin prononce le discours de distribution des prix au lycée de Bar-le-Duc.


Le 2 octobre, Gustave Hinstin est professeur au lycée impérial de Lille.

 

1862 : Isidore est en quatrième. Il obtient un premier accessit d’excellence.


Le 13 août,
Gustave Hinstin prononce le discours de distribution des prix au Lycée de Lille.

 

1863 : On perd la trace d’Isidore Ducasse pour cette année scolaire. On suppose qu’il a suivi des études dans un collège privé pour rattraper son retard scolaire.


Le 16 avril, il écrit sur un exemplaire de l’lliade d’Homère traduit en espagnol par José Gomez Hermosilla :
Propriedad del señor Isidoro Ducasse nacido en Montevideo (Uruguay)—Tengo también « Arte de hablar » del mismo autor.


En septembre,
Gustave Hinstin est nommé professeur de rhétorique au Lycée impérial de Pau.


Le 17 octobre, Isidore entre au lycée de Pau, comme interne, en classe de Rhétorique.

 

1864 : Année de Rhétorique. Paul Lespès et Georges Minvielle sont prix d’honneur. Les résultats de Ducasse sont très modestes. Gustave Hinstin est leur professeur de Lettres.


Le 20 août, Gustave Hinstin prononce le discours de distribution des prix du lycée de Pau.


En octobre, Isidore entre en classe de philosophie.

 

1865 : Classe de philosophie. Paul Lespès est prix d’honneur de philosophie.

 

1866 : Isidore obtient son baccalauréat ès sciences.

 

1866 : En mars, Gustave Hinstin épouse, à Genève, Mlle Jeanne Grunfelder, de Lausanne. Il est muté en septembre à Lyon comme professeur divisionnaire de seconde, ce qui semble correspondre à une rétrogradation. Paul Lespès entre à la faculté de droit à Paris, place du Panthéon.


Le 7 juin, mort de Jean Dazet, père de
Georges Dazet.

 

1867 : Le 21 mai, la préfecture de Tarbes délivre un passeport pour Montevideo à Ducasse, « sans profession ». Il s’embarque le 25 mai à Bordeaux sur le Harrick. J.-J. Lefrère suggère qu’il est rentré pour passer devant le conseil de révision. Il est en France à la fin de l’année. Selon Genonceaux, il s’installe dans un hôtel parisien, 23, rue NotreDame-des-Victoires.

 

1868 : Le 22 juillet, Évariste Carrance publie le premier volume de sa série, Les Voix poétiques.
En août,
le premier des Chants de Maldoror est imprimé par Balitout, Questroy et Cie. La plaquette semble n’avoir été commercialisée que début novembre.


Le 1er septembre, la Revue populaire de Paris de Louise Bader diffuse une publicité pour le second concours poétique d’Évariste Carrance.


Le 5 septembre, la plaquette est annoncée


1er-15 septembre, La Jeunesse, dans son n°5, publie une critique signée Épistemon (pseudonyme d’Alfred Sircos) sur Les Chants de Maldoror.


Le 9 novembre, Ducasse
écrit à un critique en lui envoyant le Chant premier.


Le 10 novembre, il
écrit à Victor Hugo en lui adressant sa plaquette. Ducasse relève quelques coquilles.


Georges Minvielle est étudiant en droit à la faculté de Paris (1868-1869).

 

1869 : En janvier, la Revue populaire de Paris de Louise Bader publie une publicité pour Les Chants de Maldoror


Fin janvier, seconde édition, à Bordeaux, du premier chant des Chants de Maldoror dans le recueil collectif d’Évariste Carrance,
Parfums de l’âme.


Durant l’été, le manuscrit des Chants de Maldoror est envoyé à Bruxelles pour être composé et imprimé. Il envoie un des exemplaires à Victor Hugo.


En octobre, il habite 32, rue du Faubourg-Montmartre.

 

1870 : En mars, Ducasse habite 15, rue Vivienne.


Le 9 avril, dépôt légal de Poésies I.


Le 14 juin, dépôt de
Poésies 11.


En juillet-août, la Revue populaire de Paris publie une publicité pour
Poésies.


Le 24 novembre, Ducasse meurt au 7, rue du Faubourg-Montmartre. ll est enterré le lendemain au cimetière du Nord, après un service religieux à l’église Notre-Dame-de-Lorette.

 

1873 : François Ducasse fait un voyage en France.

 

1874 : Lacroix vend tous les exemplaires de l’édition originale des Chants de Maldoror au libraire Jean-Baptiste

Rozez de Bruxelles, qui la commercialise après en avoir fait changer la couverture.

 

1885 : En octobre, La Jeune Belgique publie un extrait de Maldoror (I, 11).

 

1886 : Dans Le Désespéré (I, « Le Départ »), Léon Bloy évoque « la récente intrusion en France d’un monstre de livre, presque inconnu encore, quoique publié en Belgique depuis dix ans ».

 

1887 : Mort, à Montevideo, de François Ducasse.

 

1890 : Bloy publie dans La Plume « Le cabanon de Prométhée ». Il y présente « ce livre incohérent et merveilleux » comme l’œuvre d’un fou, mais aussi d’un grand poète, « Cher grand homme avorté !Pauvre rastaquouère sublime !»
L. Genonceaux réédite Les Chants de Maldoror à Paris avec une préface qui contient quelques renseignements sur la vie de Ducasse et reproduit une lettre en fac-similé (12 mars 1870) ainsi que des passages de la lettre du 22 mai 1869, découvertes dans les papiers du banquier Darasse.

 

1891 : Remy de Gourmont découvre un exemplaire de Poésies I et II et relève les principales variantes entre le Chant I des Chants de Maldoror dans l’édition intégrale et la version publiée par Balitout, Questroy et Cie en 1868.

 

1914 : Le 20 février, dans La Phalange, Valery Larbaud évoque les deux plaquettes de Poésies conservées à la Bibliothèque nationale.

 

1919 : André Breton publie le texte des deux plaquettes dans Littérature (n° 2, avril; n° 3, mai).

 

1925 : Numéro spécial du Disque vert : « Le cas Lautréamont ».

 

1928 : François Alicot publie dans le Mercure de France le témoignage de Paul Lespès.

 

1939 : Gaston Bachelard publie son Lautréamont.

 

1949 : Publication de Lautréamont et Sade, de Maurice Blanchot.

 

1950 : Thèse de Pierre Capretz sur Quelques sources de Lautréamont.

 

1952 : Maurice Viroux relève dans le Mercure de France plusieurs plagiats de Lautréamont (emprunts au Dr Chenu, notamment).

 

1970 : Hubert Juin publie les Œuvres complètes, en fac-similé.


Publication dans la Bibliothèque de la Pléiade (édition Pierre-Olivier Walzer).
François Caradec, Isidore Ducasse, comte de Lautréamont.

 

Portrait présumé d’Isidore Ducasse1977 : Jean-Jacques Lefrère, dans Le Visage de Lautréamont, publie une photographie qu’il affirme être celle d’lsidore Ducasse.

 

1980 : Jacqueline Lafargue et François Chapon publient le texte d’une lettre inédite de Ducasse à Victor Hugo.

 

1987 : Premier numéro des Cahiers Lautréamont, « Bulletin de l’Association des Amis passés, présents et futurs d’lsidore Ducasse ».




 

LES CHANTS DE MALDORORE   (viendront par la suite)


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