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 Le 28 octobre 2008           

 

Le premier cœur artificiel compact
totalement implantable

Par Jean Etienne, Futura-Sciences
 
 

Alain Carpentier vient de présenter le premier prototype de cœur artificiel autonome français, dont il espère implanter le modèle définitif d’ici trois ans sur un patient.

Le cœur artificiel intégralement implantable, et d'une seule pièce, qui vient d'être présenté à Paris est plus qu'une invention. c'est le fruit de vingt années de recherches menées par le professeur Alain Carpentier. L'homme est l'un des plus grands spécialistes de ce domaine. Fondateur et directeur du laboratoire d'étude des Transfert de cellules, de tissus ou d'un organe prélevés soit sur le malade lui-même (autogreffe) ou sur un donneur (allogreffe ou xénogreffe). La personne au bénéfice de la greffe s'appelle receveur. La compatibilité entre donneur et receveur est capitale. et Appareil artificiel servant à remplacer un membre ou un organe disparu. cardiaques de l'Université Paris VI, spécialiste de chirurgie cardio-vasculaire et de transplantation d'organes à l'Hôpital européen Georges Pompidou à Paris, professeur à l'École de Médecine Mount Sinai à New York, il a reçu en 2007 le Prix Lasker pour la recherche médicale pour la mise au point de bioprothèses valvulaires en (Le cartilage est un tissu conjonctif dense et élastique qui se trouve à la jonction entre de nombreuses pièces osseuses du squelette. Il amortit les chocs dus aux mouvements.' de porc.

Certes, l’idée d’un tel organe de synthèse n’est pas nouvelle. L’idée remonte à 1960 et à partir de cette date, de nombreuses réalisations ont vu le jour dans les laboratoires à l’état de prototypes. Le premier modèle opérationnel, le Jarvik 7, avait été implanté en 1982 sur un dentiste retraité de 61 ans américain, Barney Clark, qui survivra un peu plus de trois mois. Mais beaucoup plus gros qu’un cœur naturel, l’appareil était relié à un encombrant compresseur extracorporel de plus de 40 kg. D’autres inconvénients rédhibitoires limitaient l’utilisation de telles prothèses, comme la quantité d’énergie consommée, et les risques de coagulation à l’intérieur de l’appareil.


Le prototype du cœur Carmat. Crédit Carmat

Il y a 15 ans,Alain Carpentier concluait un partenariat aves Jean-Luc Lagardère, (Aerospatiale-Matra et EADS Marconi Space, décédé en 2003) afin de conduire ses recherches au sein d’un groupement d’intérêt économique basé à Villacoublay (France) qu’il baptisait Carmat (concaténation de Carpentier et de Matra). Ce GIE vient de modifier son statut et a levé 7,25 millions d’euros afin de concrétiser le projet en passant aux essais cliniaque, tandis qu’une subvention de 33 millions d’euros était accordée par Oseo (Etablissement public d’aide à l’innovation).

La même architecture que le cœur naturel

Le prototype Carmat de cœur artificiel de Alain Carpentier n’occupe que 40% de la taille du Jarvik et pèse 1200 grammes. Dans sa version opérationnelle, il sera encore réduit à 900 grammes. Plus lourd que l’organe naturel (300 grammes), il reste cependant parfaitement acceptable par l’organisme. Carmat reproduit l’architecture du cœur humain avec deux ventricules indépendants, le débit de chacun étant commandé par des capteurs de pression. Un circuit électronique adapte l’ensemble de la prothèse aux besoins de son porteur. Des batteries rechargeables, à la fois externes et internes, l’alimentent en énergie, la liaison pouvant s’effectuer via une prise électrique implantée dans le crâne et dissimulée derrière l’oreille, un emplacement qui a la particularité de ne pas s’infecter.


Le cœur Carmat présenté par Alain Carpentier. Crédit Carmat

Autre point capital, ce cœur artificiel est fabriqué en matériaux qualifiés de "bio-synthétiques" qui réduisent de façon significative la formation de caillots sanguins tout en éliminant le risque de rejet. Ces matériaux sont la spécialité de l’épouse du chercheur, Sophie Carpentier, qui exerce comme biochimiste dans la même équipe. Nous n’en saurons pas plus pour l’instant, car ces matériaux, ainsi que les procédés de fabrication du prototype, sont actuellement protégés par une série de brevets.

Avec ses 900 grammes, Carmat est similaire à l’Abiocor, le modèle concurrent, mais constitué de trois parties, mis au point par la société américaine Abiomed, qui a obtenu en septembre 2006 une autorisation de la FDA (Food & Drug Administration) pour des essais cliniques sur des patients en danger de mort. Quatorze greffes ont été réalisées à l'Hôpital juif de l'université de Louisville dans le Kentucky, avec une survie moyenne de 5 mois si l’on excepte deux décès en cours d’intervention. Sur les 12 survivants, 19 accidents cardio-vasculaires ont été enregistrés (formation de caillots sanguins), un risque considérablement réduit par l’utilisation de matériaux bio-synthétiques du prototype Carmat.


L'Abiocor du groupe américain Abiomed. Crédit Abiomed

Carmat battra-t-il français ?

Celui-ci sera soumis à l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) afin d’obtenir l’autorisation de procéder à des essais cliniques. Ceux-ci ne devraient cependant pas avoir lieu avant la mise au point du modèle définitif en 2012, et les bénéficiaires en seront des patients ne pouvant être transplantés et dont le pronostic vital est très sérieusement compromis.

Reste aujourd'hui à le faire fabriquer. Lorsque Alain Carpentier avait voulu produire en série les bioprothèses valvulaires en cartilage dans les années 1970, aucun partenaire français n’avait été intéressé et elles sont aujourd’hui produites en Californie. Or, il tient à ce que son cœur artificiel, qui relève d’une même technologie de base, soit fabriqué en France… L’entendra-t-on ?

 

 

Le cœur Carmat en CAO. Crédit Carmat

Le cœur Carmat en CAO. Crédit Carmat
 

 

 

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